La situation financière de Bondy est mauvaise.

Elle l’est habituellement dans une société injuste où ceux qui souffrent ne trouvent pas assez l’aide dont ils ont besoin. Elle l’est donc parce que les dotations de l’État aux villes populaires sont insuffisantes.

Mais c’est particulièrement vrai aujourd’hui, comme à l’époque où les opérations immobilières de la SEMICOB avaient plombé les finances communales.

Deux discours s’opposent : celui du maire actuel qui explique que c’est de la faute de la maire précédente et le discours de l’équipe qui a perdu le pouvoir qui raconte que la ville est sous tutelle.

La ville n’est pas sous tutelle. Nous avons pu nous procurer le délibéré du 28 novembre 2022 de la chambre régionale des comptes d’Île-de-France et il n’est pas question de tutelle. Il ne faut pas mentir.

Si la Chambre constate que des paiements en retard sont une des causes des difficultés actuelles, on ne peut cependant pas accepter l’idée du maire actuel que ce serait les dettes de l’équipe Thomassin. D’abord, on attend qu’il en donne les preuves. Or les documents transmis laissent voir que les arriérés étaient minimes au regard des difficultés actuelles. Là encore, ce que nous exigeons, c’est que les citoyen.ne.s aient accès aux vraies informations, celles qui ne sont pas retravaillées. Après, chacun.e se fera son opinion.

C’est notre conception de la démocratie : les habitant.e.s doivent décider à la fin des choix financiers à faire, et en connaissance de cause.

Nous faisons quelques propositions :

- le maire a lui-même déclaré avoir dépensé deux millions pour la « sécurité ». Vu les résultats, il aurait mieux valu demander à la police nationale de jouer le rôle qui est le sien. Voici deux millions, qui ont servi à attraper des électeurs plutôt que des voleurs et qui aurait pu être économisés,

- l’investissement durable est nécessaire au lieu de chercher le tape-à-l'œil : si l’entretien informatique dans les services avait été fait correctement sous l’ancienne équipe, la cyber-attaque aurait pu être évitée ainsi que les surcoûts qu’elle a engendrés par manque de sauvegarde des fichiers endommagés, des projets comme le mur autour du square de la Mare à la veuve contesté par des habitants aurait dû être rediscuté,

les luttes communes menées par les habitant.e.s sont nécessaires pour exiger du gouvernement les moyens adaptés, ainsi le coût des travaux du pont de la gare ne peut pas être assumé par la ville mais les habitants ont besoin pourtant d’utiliser ce pont, en bus notamment,

- les priorités doivent changer : pour nous, c’est l’école, avec des activités périscolaires de qualité dotées du personnel suffisant, la cantine gratuite.