Des chiffres imparablement faux de David Pujadas et Pascal Perri au confusionnisme de Fabien Roussel, notre chroniqueur éco Bernard Marx fait le ménage.

 

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Comme nul ne l’ignore, le gouvernement d’Emmanuel Macron et le Medef sont engagés de concert dans une nouvelle bataille pour abaisser les droits des chômeurs et les indemnités de celles et ceux qui en perçoivent. Tout le monde est sur le pont, de l’économiste Stéphane Carcillo, chef de la division emploi-revenu de l’OCDE, à l’économiste de cabinet de conseil financier et de plateau TV Marc Touati, en passant par le journaliste de cabinet de conseil en stratégie low cost et de plateau TV Pascal Perri.

J’en passe et des meilleurs. Ils sont venus, ils sont tous là pour le proclamer : la réalisation du plein emploi affiché comme le but du gouvernement ne se fera pas par l’augmentation de l’offre d’emplois – puisqu’elle serait déjà abondante –, mais par la baisse des allocations chômage et du RSA (qui nourrissent la préférence des Français pour le chômage). Non seulement ces derniers n’occupent pas les emplois offerts mais ils empêchent les entreprises et l’État d’augmenter encore leurs offres d’emplois en abaissant les coûts du travail.

Mais l’accumulation de désinformations, notamment par Pujadas et Perri, défie quand même toute la déontologie du journalisme. Cela mérite de s’y arrêter parce qu’à chaud ni Thomas Legrand, ni la députée NUPES-LFI Sarah Legrain, présents pour en débattre, n’ont eu le réflexe de les dénoncer pour ce qu’elles étaient : des fake news. Pujadas et Perri prétendent traiter le problème de l’emploi et de la politique de l’emploi en faisant la chasse aux chômeurs comme d’autres prétendent traiter les problèmes de la sécurité par la chasse aux immigrés et à leurs enfants.

Prenons dans l’ordre.

Fake news sur les emplois non pourvus

En réalité comme l’explique le député NUPES et sociologue Hadrien Clouet [1] interviewé sur Mediapart : « Chaque fois qu’un employeur veut embaucher, il doit signer une déclaration unique d’embauche. On est au-dessus de 25 millions par an, soit 25 millions de tentatives de recrutement. Donc, même si on était à 500.000 emplois non pourvus, ça ne ferait même pas 2% ».