Par Vanina Delmas, à lire en entier sur Politis en cliquant ICI.
Le plan national d’adaptation au changement climatique, attendu depuis deux ans, a enfin été dévoilé avec comme horizon alarmant une France à +4 °C en 2100. Résultat : des mirages budgétaires et une litanie de mesures qui invisibilise les populations les plus vulnérables.
L’urgence n’a pas la même saveur, selon qu’on est dans les bureaux des ministères, qu’on vit dans les bidonvilles de Mayotte ou dans des logements sociaux de Marseille. Ces injustices sociales sont pourtant absentes du tant attendu troisième plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc) présenté le 10 mars par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. L’objectif est limpide et effrayant : préparer la France à une augmentation des températures de 2,7 °C d’ici à 2050 et de 4 °C d’ici à 2100.
Depuis deux ans, nous entendons à bas bruit que la France doit se tenir prête à un horizon à +4 °C. Depuis deux ans, nous attendons que des décisions radicales soient prises pour l’éviter ou, du moins, pour y faire face. En effet, après avoir été le « défi du siècle », selon les propres termes d’Emmanuel Macron, la transition écologique a disparu de l’agenda politique, et est même devenue une variable d’ajustement budgétaire.