Le Directeur Général des services a adressé à la mi-octobre une lettre aux services municipaux leur demandant d’annuler toutes les dépenses qui pouvaient l’être d’ici la fin 2022.

Cela aura des conséquences sur les initiatives culturelles et sportives de cette fin d’année mais aussi sur le bon fonctionnement des services en général : ni heure supplémentaire ni recrutement ne doivent avoir lieu.

On voit mal cependant pourquoi le « rétrécissement des offres de crédit » y est cité puisqu’il s’agit surtout de dépenses de fonctionnement alors que les emprunts ne peuvent financer que l’investissement.

Surtout, nous aurions aimé qu’une information municipale soit fournie aux habitants pour les éclairer sur les raisons de ces difficultés. Les Bondynois.es sont des citoyen.ne.s et pas des PlayMobils ! Nous avons le droit de savoir quelle est la situation exacte de notre commune.

Néanmoins ces difficultés amènent à réfléchir aux baisses des impôts décidées par Macron et aux baisses de dotations accordées aux villes depuis plusieurs années : la décentralisation ne s’accompagne pas des dotations suffisantes aux collectivités locales. Cela peut aboutir alors à dégarnir les services publics par l’État en faisant assumer ce rôle par les collectivités.

Prenons l’exemple du pont de la gare : sa réfection coûterait entre 5 et 8 millions d’euros. La ville ne peut tout simplement pas le payer. Faut-il continuer à faire traverser les usagers du bus à pied ? Ou bien exiger de la Société du Grand Paris ou de l’État les dotations nécessaires pour la reconstruction du pont ?

Surtout, la pénurie de moyens doit mener à une autre répartition des richesses : comme l’exigent les salariés, il est temps de remettre l’économie sur ses pieds et de rémunérer le travail plus que le capital.

Parions que cette proposition ne sera pas examinée par M. le maire.