Lagarde : le ricanement et la griffe
Pris de l'excellent site Arrêts sur image (cliquez sur le titre pour accéder à l'article original).
Ce n'est qu'un long ricanement, de la Toile aux radios du matin. Imaginez-vous que Christine Lagarde a écrit à Nicolas Sarkozy, une lettre dans laquelle elle lui fait part de son "immense admiration", et le supplie : "utilise-moi pendant le temps qui te convient". C'est Le Monde qui a publié hier (1)cette lettre (lien abonnés), laquelle s'est hissée ce matin à la première place des articles les plus partagés du site du journal. Hilarité du chroniqueur économique de France Inter Philippe Lefébure. Hilarité d'Elkabbach, qui demande à son invité, Eric Woerth, s'il lui est arrivé d'écrire une telle lettre d'allégeance. Cette Lagarde ! Quelle gourde, tout de même.
A la vérité, on ne sait rien sur cette lettre. Ni à quelle date elle a été écrite. Ni même si Christine Lagarde l'a envoyée à Nicolas Sarkozy. Il ne s'agit peut-être que d'un brouillon, retrouvé dans les tiroirs de l'ancienne ministre, écrit un soir de spleen, comme on griffonne des ronds et des carrés sur de vieux cahiers, en broyant du noir, ou du gris. Mais les juges qui ont perquisitionné le domicile de Lagarde l'ont retrouvée, et elle s'est retrouvée entre les mains des journalistes du Monde qui la publient. Qu'apporte-t-elle ? Rien. Que nous apprend-elle sur la psychologie de Lagarde ? Pas grand chose. Que nous apprend-elle sur l'implication de Lagarde dans l'affaire Tapie ? Rien.