Décidément, face aux multiples crises de la société, l’attrape-nigaud sécuritaire marche toujours. Crise écologique ? Crise du travail ? Inflation qui frappe les ménages populaires ? Crise de l’hôpital ? Crise du recrutement à l’école, dans les transports ou la santé ? Explosion de la richesse d’un côté et de la pauvreté de l’autre ? Tout cela est gommé. Il faut inquiéter le bon peuple pour détourner son attention. Des chaînes de télé s’y consacrent 24 heures sur 24 heures, 7 jours sur 7. Regardez Cnews, BFM ou LCI et vous ne verrez plus votre voisin sans le craindre. Cette montée de la peur a pour but de justifier le renforcement de la répression et de l’arsenal juridique qui l’accompagne. Ainsi le 6 juin passe au parlement la loi dite « Orientation et programmation du ministère de la Justice 2023-2027 », qui prévoit que la police pourra nous espionner via nos téléphones portables. La reconnaissance faciale prévue pour les JO se poursuivra au-delà de l’événement. Elle viendra s’ajouter aux amendes forfaitaires, aux gardes à vue sans raison valable, à l’utilisation des drones, à l’interdiction sans motif des manifestations, voire désormais des casseroles … il ne s’agit plus seulement de tromper les citoyen.ne.s, mais de les empêcher de protester. Le système est rejeté mais il se crispe. A Bondy, le personnel municipal connaît la multiplication des fins de contrat mais des policiers municipaux sont recrutés et les caméras de vidéo-surveillance vont encore être développées, pour quel résultat ? La ville sera-t-elle mieux gérée, les administré-es seront-ils/elles satisfaits de cette politique ? Non, mais le personnel a peur d’être jeté dans la pauvreté. La colère monte et il y a urgence à recréer du lien social et des mobilisations citoyennes pour rendre la ville à ses habitant.e.s !