Depuis des mois, le personnel communal est mis sur le gril : les fins de contrat se multiplient et après de longs doutes, le maire vient d’annoncer que ce sont près de 90 postes qui seraient supprimés.

Nous avons plusieurs échos de personnels que l’on encourage à partir, en démissionnant ou en prenant leur retraite dès que possible.

Pourtant, les Bondynois.es ont besoin de personnel pour remplir les missions du service public : école, cantine, activités sportives, centres de loisirs, espaces verts.

Il faut le nombre et il faut aussi la motivation, c’est-à-dire des conditions de travail et de respect, une visibilité à l’opposé de la précarité et du flou qui règnent actuellement ! Il aura ainsi fallu attendre des semaines pour savoir combien le maire veut supprimer de postes. Imaginez l’angoisse des personnes concernées ! Il en est de même quand on nie les pathologies du personnel en soupçonnant toute personne malade d’être un fainéant en puissance !

Ces suppressions vont encore dégrader la qualité du service public, mais surtout elle ne se justifient pas par la situation financière de la ville : en 2022, ce sont 8 millions d’excédent budgétaire qui ont été dégagés ! Et les élus n’en sont pas réduits à se priver de leurs indemnités !

Il faut au contraire développer les services publics, c’est ce que nous demandons avec la cantine gratuite, qui ne coûterait que 180 000 euros en plus sur un budget de… 148 millions d’euros !

Il faut surtout de toute urgence redonner leur place aux syndicats, et engager un vrai dialogue avec les représentants du personnel !

Le droit n’est pas encore pleinement respecté, même les fins de contrat ou les départs en retraite demandent l’intervention quasi systématique des syndicats au moment où le maire décide de supprimer leurs subventions !

Les mobilisations partielles des personnels communaux ont permis de faire reculer le maire, les Bondynois.es doivent soutenir ces revendications : un personnel reconnu, c’est le véritable esprit du service public, usagers et travailleurs nous avons les mêmes intérêts.