Par Hugo Boursier
La Première ministre a présenté le 26 octobre ses mesures devant plus de 200 maires concernés par les révoltes survenues après la mort de Nahel. Derrière la panoplie autoritaire, la question des violences policières a été soigneusement évitée.
Il y a des jours où le calendrier s’épaissit de dates symboliques. Ce 27 octobre 2023, cela fait dix-huit ans que Zyed Benna et Bouna Traoré sont morts. Le 27 octobre 2005, les deux jeunes de Clichy Sous-Bois perdaient la vie dans un transformateur électrique, après avoir été pourchassés par la police. Ce jour, aussi, quatre mois se sont écoulés depuis la mort de Nahel, 17 ans, tué à bout portant le 27 juin, à Nanterre, par un policier lors d’un contrôle routier. Des adolescents qui disparaissent sans que l’action des forces de l’ordre dans les quartiers populaires ne soit repensée par les gouvernements successifs. La veille de ces deux dates tragiques, un exemple flagrant de ce manque de courage politique a été fourni par la Première ministre, Élisabeth Borne.