À la gare, les plaintes se suivent depuis longtemps sans qu’une solution ne soit trouvée : les groupes d’hommes alcoolisés gênent le passage et se montrent lourds avec les passants et les passantes, les dealers sont un peu plus loin et poussent les habitants à fuir. À quelques pas, les vendeurs de cigarettes à la sauvette proposent leur produit et contribuent au triste tableau.
Que faire ? Tout était si simple dans les programmes électoraux quand il s’agissait d’armer la police municipale et d’augmenter ses effectifs.
Il ne manquait qu’une chose : dire à quoi devait servir la police. Faut-il des policiers qui interviennent pour faciliter la vie des citoyen.ne.s ? Qui se sentent au service de tous et toutes ? Ou qui jouent les gros bras, s’occupent du bon paiement des parcmètres et d’expulser les locataires endettés ou de sévir contre les manifestants qui s’expriment ?
Comment comprendre sinon que la police n’intervienne pas pour rendre l’espace public à chacune et chacun, ni dans les cas de tapages, peine à protéger les femmes menacées par leur conjoint mais soit si présente quand on critique le pouvoir ?
Malheureusement, il suffit de voir qui est le « premier flic de France » pour en connaître la réponse. Il faudra des gestes forts et une autre formation pour changer les mauvaises habitudes et pour rétablir la confiance avec les gens.
Revenons à la gare. Quel est le point commun entre l’alcool, la cigarette et la drogue ? La dépendance, peut-être ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour combattre ces addictions ?
Parce que, si la police faisait son travail et mettait par exemple les personnes alcoolisées en cellule de dégrisement, que se passerait-il ensuite ?
Avoir le souci de servir les citoyens, c’est répondre à cette question.
Cela implique de mettre des moyens publics dans la prévention et le traitement et d’avoir une vraie politique de santé publique pour résoudre ces problèmes. Cela implique aussi que la police soit au service des citoyen.ne.s, et intervienne quand nécessaire, au lieu de demander toujours plus de pouvoirs et de contester les jugements rendus par les tribunaux.